Au fil de l’actualité… En France, la gauche unie contre la guerre d’Israël en Iran

Les responsables des partis progressistes s’accordent pour dénoncer ce nouveau front militaire ouvert par le gouvernement de Benyamin Netanyahou.

C’est une condamnation unanime. Depuis le déclenchement par l’armée israélienne de l’opération « Rising Lion », qui a visé les installations nucléaires et militaires iraniennes, la gauche est en ordre de bataille pour dénoncer d’une même voix ces « frappes illégales » et appeler à un retour à la « paix ».

Ce lundi 16 juin, au micro de France Télévisions, Olivier Faure, tout juste réélu à la tête du Parti socialiste, a condamné cette nouvelle intervention militaire : « Aujourd’hui, on a la guerre avec l’Iran, avec le Liban, avec la Syrie, à Gaza. La colonisation qui se poursuit en Cisjordanie. (…) Après le 7 octobre, il y a eu une forme d’emballement qui conduit à un génocide à Gaza et, partout ailleurs, à ce que le feu l’emporte sur le reste. »

Quant à la question du nucléaire iranien, le député s’est dit convaincu que ces bombardements n’anéantiront pas « la capacité de l’Iran à se doter de l’arme nucléaire », mais que seule « la négociation, par la diplomatie » peut « arriver à quelque chose ».

De son côté, Marine Tondelier a dénoncé durant le week-end la position du président de la République, Emmanuel Macron, qui a réaffirmé « le droit d’Israël à se défendre et à assurer sa sécurité », en pointant une « réaction (…) qui cautionne les frappes israéliennes (et qui) n’est pas à la hauteur de la tradition diplomatique française ».

La secrétaire nationale des Écologistes a aussi rappelé la nécessité pour la France de « défendre le droit international contre les aventures militaires », tout en condamnant « les infractions au TNP (traité de non-prolifération des armes nucléaires – NDLR) et les actions hostiles de l’Iran ».

Dès le 13 juin, Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF, a réclamé avec force que cette « course au chaos meurtrier de Benyamin Netanyahou » soit « stoppée ». Le chef de file des communistes a appelé « les 124 pays de la Cour pénale internationale (à) faire appliquer le mandat d’arrêt émis à son encontre ».

Jean-Luc Mélenchon, le patron des insoumis, a, lui, jugé « inadmissible » « l’agression de Netanyahou contre l’Iran », qui aurait pour seul but d’« empêcher les négociations USA-Iran sur le nucléaire. Ensuite, à coup sûr, (de) détourner le regard sur ce qui se passe à Gaza et en Cisjordanie ».

Face à l’escalade en cours au Moyen-Orient, la gauche française a donc fait le choix de faire taire ses dissonances pour défendre un même horizon : celui de la paix.

Bruno RiethJournaliste à l’Humanité

 

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