Le chemin parcouru depuis le 13 février 1984 est saisissant.
Le 13 février 1984 est la date où pour la première fois une antenne publique de la TV reçoit Jean-Marie Le Pen pour un plateau grand public.
Cet acte n’a rien de symbolique. Même si l’ambiance est glaciale sur le plateau, accueillir celui qui a pratiqué la torture durant la guerre d’Algérie et qui a fait l’apologie de Pétain, niant l’holocauste, est comme un acte fondateur dans l’entreprise de banalisation et la normalisation de l’extrême droite.
Depuis marche après marche, les médias dominants se sont enfoncés dans la compromission. Désormais l’extrême droite, de Marine Le Pen à Marion Maréchal en passant par Bardella et Zemmour, dispose de son strapontin à la télé des matinales, des JT, des émissions publiques et même de divertissement.
Après des décennies le digue est rompue à un tel point que dans le monde de la finance et des milliardaires, Bolloré en tête, a bâti des empires multimédias pour servir la cause de ceux dont les racines plongent dans le fascisme, la xénophobie, l’anti sémitisme, le racisme en France comme partout dans le monde.
53% d’antennes politiques de Cnews, TMP, sont occupés par les partisans de Le Pen et Zemmour, et Jordan Bardella partage ses petits secrets de cuisine dans les colonnes de Paris Match.
L’extrême droite réactionnaire est et restera un poison pour la République. Son audience .médiatique n’y changera rien. Lui offrir une tribune permanente nourrit ke terreau sur lequel ses idées prospèrent, alors que passe sou les radars le vote de ses élus contre l’augmentation du SMIC, des salaires, des retraites, contre aussi le rétablissement de l’impôt sur la fortune, contre la taxation des profits pour financer l’école, la santé et le logement, etc.
Du local à l’international, ouvrir le débat sue les choix politiques « cachés » de l’extrême droite, voilà un chantier à ouvrir par les médias.
Section PCF de Sète
