A 100 ans Jacqueline Chovanel, vice-présidente communiste à l’Assemblée Nationale en 1978, se souvient parfaitement de la bronca au Parlement, des opposants au droit à l’IVG et du sentiment de victoire qu’a suscité chez les femmes l’adoption de la loi Veil.
« Avec le groupe communiste, dit-elle, nous avons beaucoup appuyé Simone Veil. Je suis allée la voir à l’époque pour l’assurer du soutien de notre groupe, qui en son temps, a rappelé, que l’Union soviétique a légalisé l’IVG en 1920 ».
Le projet de loi de Simone Veil était un bon projet ! Pour cela Simone Veil a été violemment attaquée par les élus de son groupe. Injures, accusée en pleine séance de « meurtrière ». Cette haine a bouleversé Simone Veil.
Jacqueline Chovanel se souvient : « Il m’est arrivé une fois de la retrouver en larmes dans les couloirs de l’Assemblée. Je me suis assise à côté d’elle pour lui dire toute ma solidarité. Nous n’étions pas bien nombreuses dans l’hémicycle en ce temps-là.
Du côté des communistes il aura aussi fallu ces batailles pour gagner le parti à un engagement clair. Je garde de ce moment historique un sentiment fort, celui d’une reconnaissance extraordinaire du droit des femmes, mais ce combat doit se poursuivre, car l’IVG reste la cible d’attaques et de remise en cause ».
Section de Sète du PCF