« Le concept de « racisme anti-blanc » est un détournement du véritable sens du racisme tel qu’il est défini dans les sciences sociales et l’histoire des rapports de domination. Pour comprendre pourquoi cette notion est une erreur d’analyse, il faut d’abord rappeler ce qu’est le racisme : un système de discrimination structurelle basé sur une hiérarchisation des groupes humains, construit historiquement pour justifier l’exploitation et l’exclusion d’une partie de la population.
Le racisme n’est pas simplement une question d’injures ou de préjugés individuels, mais un ensemble de mécanismes systémiques qui confèrent des privilèges à certains groupes et en désavantagent d’autres. Or, dans les sociétés occidentales, ce système s’est construit sur des siècles de colonialisme, d’esclavage et de ségrégation qui ont codifié une domination des Blancs sur les autres populations.
Lorsqu’un individu blanc subit une insulte ou une discrimination ponctuelle, il peut être victime de préjugés ou même de comportements injustes. Mais cela ne constitue pas du racisme au sens structurel du terme, car ces actes ne s’inscrivent pas dans un système qui marginalise les Blancs en tant que groupe. À l’inverse, les discriminations subies par les personnes racisées sont le produit d’un ordre social qui perpétue des inégalités systémiques dans l’emploi, le logement, l’éducation, la justice ou encore la représentation politique et culturelle.
Parler de « racisme anti-blanc », c’est donc nier cette réalité historique et sociale. C’est chercher à renverser la charge de l’oppression en mettant sur le même plan des situations qui n’ont ni la même ampleur ni les mêmes conséquences. Cette rhétorique est d’ailleurs souvent mobilisée par l’extrême droite pour disqualifier les luttes antiracistes et maintenir un statu quo où les privilèges blancs ne peuvent être questionnés.
Reconnaître cela ne signifie pas nier que des Blancs puissent subir des injustices, mais comprendre que ces injustices ne sont pas dues à leur couleur de peau de manière systémique et institutionnalisée. Il est donc essentiel de déconstruire ce mythe du « racisme anti-blanc », qui détourne l’attention des véritables enjeux d’égalité et de justice sociale.
Le Parti communiste français a toujours été en première ligne dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, s’opposant à toutes les formes de discrimination et de division orchestrées par les forces réactionnaires. Fidèle à son héritage antifasciste et internationaliste, il affirme que le combat antiraciste ne saurait être instrumentalisé pour brouiller les réalités historiques et sociales.
En déconstruisant le mythe du « racisme anti-blanc », nous réaffirmons notre engagement pour une société véritablement égalitaire, où chacun, quelle que soit son origine, puisse vivre dignement, libéré des logiques de domination. Le PCF continuera à combattre les idéologies qui alimentent les oppressions et les injustices, en luttant activement contre le racisme sous toutes ses formes, l’antisémitisme et les discours qui cherchent à diviser les classes populaires. Seule une mobilisation collective, ancrée dans la solidarité et la conscience de classe, permettra de bâtir un avenir débarrassé de ces fléaux. »