Hay que hacer como los Franceses ! l faut faire comme les Français !

En ce lendemain d’un premier mai historique qui a vu tous les leaders syndicaux européens défiler au coude à coude avec les millions de Français, vous avez sans doute été nombreux à recevoir ce post en provenance d’Espagne depuis les réseaux sociaux.

C’est que, au delà des appareils syndicaux de toute l’Europe, la forte mobilisation des Français contre la réforme des retraites a été très médiatisée et suscite de vives réactions de sympathie et d’adhésion chez nos voisins. Les Européens suivent de près ce qui se passe en France et se forgent un avis en écho à leur propre situation.

Les Français, présentés comme des râleurs indécrottables, habitants d’un pays impossible à réformer, enfants gâtés du système le plus généreux en Europe : tous ces clichés ressassés par le gouvernement et les médias aux ordres ne résistent pas à une lecture de la presse européenne.

« Il est temps de protester contre le gouvernement britannique comme le feraient les Français », c’est ce que clamait il y a quelques semaines le quotidien écossais The National, tandis que dans le journal anglais The Telegraph on pouvait lire « Quand il s’agit des retraites, nous devrions être davantage comme les Français ». Cette mobilisation massive impressionne également The Guardian qui salue « le sacré combat des Français qui envoient un message fort au reste de l’Europe »

A l’est de l’Europe, la situation française est suivie attentivement et en particulier la capacité de mobilisation de la population. « La contestation en France sert souvent d’exemple aux Roumains pour organiser leurs propres luttes et inciter d’autres grévistes à rejoindre les rangs », explique Andra Diaconescu, rédactrice en chef d’Euronews Roumanie. 

En Bulgarie, la bataille en France autour de l’augmentation de l’âge de départ à la retraite, de 62 à 64 ans fait écho à la situation locale. La législation du pays prévoit d’égaliser l’âge de départ à la retraite, actuellement de 62 ans pour les femmes et de 64 ans pour les hommes, à 65 ans pour tous en 2037. « Le sentiment qui domine ici c’est la sympathie. Les Bulgares soutiennent globalement les manifestants français et leur volonté de défendre leurs droits tout en dénonçant bien sûr les violences », résume Marina Stoimenova, rédactrice-en-chef d’Euronews Bulgarie.

Mais c’est peut-être en Italie que le mouvement français est suivi avec le plus d’intérêt : « Pourquoi les Italiens ne descendent-ils pas dans la rue comme en France ? » « Mais pourquoi cela ne nous arrive-t-il pas ? », s’interroge un journaliste dans Il Fatto Quotidiano. Certains Italiens ne se contentent plus de regarder les Français et sont eux aussi descendus dans la rue le 23 mars dernier pour soutenir leurs voisins ; à Rome devant l’ambassade de France et devant les consulats de plusieurs villes italiennes. Ils sont à nouveau descendus dans la rue ce 1er mai et ont renouvelé leur soutien au peuple français comme à Athènes et dans de nombreuses capitales européennes.

A ces messages de soutien et de sympathie, il faut ajouter les nombreux commentaires de la presse européenne mais aussi des instances politiques européennes qui sont au mieux surpris et souvent inquiets de voir l’évolution des pratiques démocratiques dans notre pays. Der Spiegel dénonçait le 16 mars dernier le passage en force du gouvernement, grâce à l’article 49.3 de la Constitution, en titrant « Macron veut faire voter sa réforme sans vote ».

Violences et libertés prises par le Ministre de l’intérieur avec l’état de droit sont aussi largement commentées.

Section de Sète du PCF

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