Jeudi 14 septembre, la ville a organisé une réunion publique à la Passerelle sur le projet de Rénovation Urbaine.
Si l’exercice est louable, le contenu de l’exercice l’est beaucoup moins. Devant les habitants du quartier, les chargés de mission ont présenté un historique du quartier en « oubliant » l’essentiel, à savoir qu’avec les logements créés de 1974 à 1980, la municipalité de gauche de l’époque, avec des maires communistes, ont construit cinq écoles primaires (Anatole France, Célestin Frein, Suzanne Lacore, Georges Brassens et Louise Michel) du collège Jean Moulin, construit le foyer le Thonnaire, un foyer d’accueil de jour pour personnes handicapées, un poste de police nationale de proximité et un premier centre commercial.
L’oubli s’est aussi étendu à l’implantation du bureau de poste, de la mairie annexe à la création de l’annexe départementale de la Solidarité, de la PMI, d’Hérault Sport, de la Passerelle à la création de la Paix Niche, centre social associatif, de la Maison de Quartier, supprimés ensuite par la Ville comme la Maison des Jeunes.
Tenter d’effacer la mémoire du quartier, ce qui la structure depuis 50 ans, n’est pas une bonne manière de réaliser la réhabilitation du quartier dont les retards s’accumulent.
L’échange qui s’en est suivi avec les habitants a été révélateur qu’une rénovation urbaine c’est d’abord de l’Humain.
De l’accessibilité défaillante pour les personnes à mobilité réduite au nouveau centre commercial, en passant par l’état lamentable de la voirie, de l’absence d’éclairage du parking de la Seinchole, du Sardinal, du Véradier, du Lamparo en passant par l’état du canal St Joseph, à la déficience d’entretien des espaces communs, et que dire du questionnement sur l’accès de la future salle polyvalente ? Autant de sujet qui sont restés sans réponse.
Il aura fallu l’intervention des membres du collectif des Habitants du quartier de l’Ile de Thau pour que soit abordé le grave sujet de l’emprise d’un réseau de stupéfiants et des propositions pour y remédier, qui à ce jour sont loin d’être mis en œuvre.
Pourtant c’est cela qui rendra crédible cette réhabilitation urbaine
Tout reste à faire d’autant que la poursuite du « projet » et des opérations annoncées, ne sont à ce jour ni validés ni financés.
Section PCF de Sète