Un « ciblage délibéré des journalistes » par l’armée israélienne, c’est ainsi que Reporters sans Frontières est plusieurs autres ONG qualifient l’attaque qui a visé Mustafa Thuraya, pigiste pour l’AFP, entre autres, et Hamza al-Dahdouh, de la chaîne Al-Jazira, le 7 janvier à Rafah.
Mieux, Tsahal a commencé par affirmer que les deux hommes étaient à la solde du Hamas, avant de faire marche arrière (The Times of Israël, 10/1) et de reconnaitre une erreur. Si l’ensemble de la profession paie un lourd tribut pour son engagement en faveur de la liberté d’informer (le chiffre – sujet à débats – est estimé à plus de 80 victimes en moins de quatre mois par plusieurs associations), le sort s’acharne sur la famille Dahdouh : Wael, le chef du bureau local de Al-Jazira, avait déjà appris en direct la mort de sa femme et de deux de ses enfants, victimes d’un tir de roquette sur leur camp de réfugiés : cette fois, c’est son fils Hamza qui est mort.
Le contre-amiral du Tsahal, Daniel Hagari, a benoîtement déclaré à NBC News que « chaque fois qu’un journaliste [mourait], c’[était] malheureux
Extrait du Canard Enchaîné du mardi 17 janvier
