Aujourd’hui le point de vue des milliardaires s’étale partout car ils possèdent
désormais presque tout.
Les chaînes d’info en continu, les journaux du matin comme du soir, les stations radio,
les plateformes numériques et parfois même les instituts de sondages.
Tous les grands titres de la presse économique sont désormais sous contrôle patronal. S’y
expriment la même hostilité aux luttes sociales, la même complaisance envers le pouvoir et
désormais envers l’extrême droite.
LVMH parle dans les Echos et Challenges, Bolloré dans Capital. Quand vous regardez TF1
au réveil, c’est Martin Bouygues, 26 ième fortune de France qui vous parle. BFM à midi ? C’est
Rodolphe Saadé, 6 ième fortune française qui en est aux commandes. Un film sur Canal Plus le
soir ? C’est encore Bolloré.
A la télévision la représentation des classes populaires s’effondre. Elle est passée de
16% en 2013 à 8% en 2023 selon l’ARCOM. Les ouvriers qui représentent 20% de la
population active n’occupent plus que 2% du temps d’écran.
On efface ce qui dérange !
Sur la taxe Zucman, BFM a démultiplié les débats (1000 en septembre) pour la
présenter comme une menace. C News sur la même période a prononcé 2000 fois le mot
« immigration » quand la taxe sur les plus riches n’a été citée que 347 fois.
Un même objectif : éviter de parler d’égalité fiscale, fabriquer du consentement à l’ordre
établi, faire monter les jeunes identitaires, normaliser les discours d’exclusion, diaboliser la
gauche.
De plus en plus, la grande alliance entre la droite et l’extrême droite est quasiment
présentée comme une réussite républicaine.
Face à cela, il est urgent que le Parlement se saisisse d’une loi anti concentration.
A la Libération, le CNR proclamait vouloir garantir la liberté de la presse et son
indépendance à l’égard des puissances d’argent, de l’État et des influences étrangères.
Cet impératif démocratique est plus actuel que jamais. C’est un enjeu de civilisation !
Section de Sète du PCF