Le dirigeant palestinien le plus populaire est en prison depuis plus de vingt ans. Il pourrait détenir la clé de la résolution du conflit alors que l’Etat israélien continue de bombarder Gaza.
L’écrasement de la population de Gaza sous les bombes, après l’attaque terroriste du Hamas, c’est à la fois l’échec d’une solution politique et la négation de celle-ci.
Les va – t- en guerre répètent à l’envi qu’il y a deux camps irréconciliables et qu’aucune figure n’émerge pour faire la Paix. Cette fausse affirmation est une négation de l’Histoire. Côté israélien, la figure de Paix est souvent venue de l’armée ; côté palestinien il y a Marwan Barghouti, emprisonné depuis plus de vingt et un ans avec plus de 5 000 prisonniers politiques palestiniens dans les geôles israéliennes, il incarne une dynamique politique et une perspective de Paix.
Fidèle aux convictions du Mouvement National Palestinien, critique des impasses de l’après Oslo, porteur de la dynamique d’une solution à deux états, israélien et palestinien dans l’application des résolutions onusiennes et des frontières de 1967, il est député de Conseil Législatif Palestinien, favori des enquêtes en cas d’élection.
Marwan Barghouti peut incarner une nouvelle dynamique politique, il faut pour cela le libérer. Comme il aime le répéter : « Le dernier jour de l’occupation sera le dernier jour de la Paix ».
Extrait de l’édito de Fabien Gay dans l’Humanité