L’histoire ne bégaie pas, elle hurle. Elle hurle dans les ruines de Gaza, elle hurle sous les balles en Cisjordanie, elle hurle dans le silence assourdissant de ceux qui détournent le regard. Aujourd’hui, nous voyons se déployer sous nos yeux un fascisme qui ne dit pas son nom, un fascisme qui avance en parodiant la démocratie, qui brandit la menace existentielle comme justification absolue. Et nous savons que ce qui se joue en Palestine n’est pas seulement un drame local, mais l’annonce d’un conflit mondial à venir.
Netanyahou et Trump, chacun à leur manière, ont donné au monde un avant-goût du chaos. Ils ne sont pas des anomalies, mais les produits les plus brutaux d’un système qui fait de la domination une nécessité et de la guerre un commerce. Netanyahou, en consolidant un apartheid total sur la Palestine, en accélérant la destruction systématique d’un peuple, en criminalisant jusqu’à l’existence des résistances les plus élémentaires, s’inscrit dans la longue lignée des régimes qui ont cru qu’une oppression totale pouvait garantir la sécurité. Trump, en soutenant sans réserve ce régime, en détruisant toute possibilité de médiation, en exportant une vision de la politique où seul le rapport de force compte, a non seulement nourri ce monstre, mais a préparé le terrain pour des conflits plus vastes.
Ce que nous vivons aujourd’hui, ce n’est pas seulement la continuation d’une colonisation, ce n’est pas seulement l’échec d’un droit international rendu muet. C’est la construction méthodique d’un affrontement global. Une polarisation où l’humanité se divise entre ceux qui acceptent un monde régi par la force et ceux qui revendiquent un avenir fondé sur la justice. Car ne nous y trompons pas : la paix n’est pas un slogan, ce n’est pas une incantation vide. La paix ne peut exister sans son corollaire absolu, la justice. Pas de paix sans fin de l’occupation, pas de paix sans reconnaissance du droit à l’autodétermination, pas de paix sans mémoire des crimes commis.
Le fascisme n’est jamais qu’un symptôme d’un système qui refuse l’égalité, et notre époque est en train de le voir renaître sous de nouvelles formes. Nous avons le choix. Nous pouvons nous taire, détourner le regard et laisser l’histoire se refermer sur nous comme elle l’a fait tant de fois. Ou nous pouvons nous dresser, exiger la justice, organiser la solidarité, refuser la résignation. Car un monde sans justice est un monde qui prépare sa propre destruction.
Alors aujourd’hui, ici et partout, faisons entendre cette vérité simple : la Palestine est l’affaire de toutes et tous. Parce que c’est l’avenir même de l’humanité qui se joue dans ses ruines. Parce que si nous acceptons l’inacceptable là-bas, nous l’accepterons partout. Et parce que la seule paix possible est celle qui se construit sur les ruines de l’oppression, et jamais sur celles des peuples qui résistent. »
Section de Sète du PCF