Parmi les aspects qui caractérisent la gestion Commeinhes, l’ampleur du recul démocratique n’est pas le moindre. Jugez-en !
Depuis 2020, le Conseil Municipal n’est plus convoqué qu’une fois chaque trois mois (le minimum légal) au lieu d’un conseil tous les mois et demi auparavant. En clair, une grande partie des décisions sont prises par voie d’arrêté du « seul » maire. C’est d’ailleurs au travers de cette pratique que François Commeinhes a été lourdement condamné par le Tribunal Pénal à 5 ans inéligibilité, à la cessation immédiate de son mandat et à 15 000 euros d’amende pour détournement de fonds, dont l’exécution est retardée dans l’attente de la Cassation.
De plus, le Conseil Municipal, réuni volontairement dans une petite salle de la mairie, n’est plus accessible au public.
Après le sabordage des comités de quartier et l’extinction des conseils citoyens, faute d’une réelle écoute, il n’y a plus aujourd’hui un seul lieu où la population peut se faire entendre. Pire encore, lorsque les collectifs citoyens et les associations manifestent où défendent des propositions alternatives à celles imposées par la majorité Commeinhes, c’est le mépris, le mensonge, l’insulte, voire la menace.
Et que dire de la disparition des panneaux d’expression libre des murs de nos quartiers, constituant au regard de la loi un délit de plus ?
Bien sûr tout cela est insupportable, mais c’est avant tout un aveu de faiblesse. François Commeinhes a peur des sétoises et des sétois, car plus celui-ci veut les bâillonner, plus ceux-ci agissent pour prendre la parole.
Mais seule la colère ne suffira pas à tourner la page de cette gestion Commeinhes, d’autant que le risque de la voir perdurer sous d’autres étiquettes existe, le risque de division aussi.
Alors soyons clairs, seule les mobilisations citoyennes en cours pour s’opposer à des choix destructeurs et porteuses d’une ambition nouvelle pour nos quartiers et le vivre ensemble, alliées avec le combat de de celles et de ceux, qui dans l’opposition défendent avec courage les objectifs de transition écologique et de services publics sur l’eau, les transports le logement pour tous, la participation citoyenne, inscrits déjà en 2020 dans le programme de la liste citoyenne de gauche unie de Véronique Calueba, incarne un socle solide.
La tenue d’un Conseil Municipal alternatif public depuis plusieurs mois, initiée par des élus de l’opposition, n’est pas seulement une réponse aux pratiques de François Commeinhes, c’est aussi l’ouverture d’une voie nouvelle à une réelle démocratie participative.
Construire une dynamique unitaire, solidaire, à vocation majoritaire, c’est notre affaire à tous, il n’y a pas un instant à perdre.
François Liberti