Année après année, les gouvernements successifs ont abandonné la compétence régalienne de l’État en matière de logement social.
Le hold-up d’État sur les fonds propres des offices HLM, qui permettent d’assurer l’entretien et les investissements, la réduction des APL, l’assèchement des aides de l’Etat débouchent sur une véritable bombe sociale, on ne construit plus aujourd’hui pour ceux qui en ont besoin. Si on y ajoute les exonérations fiscales (70%) en France de la location Airbnb, l’accès au logement en location dans notre pays est devenue impossible.
C’est dans ce contexte que le ministre délégué au Logement, Guillaume.Kasbarian, ouvre une nouvelle brèche en annonçant qu’il faut expulser les locataires « les plus riches » pour répondre à la demande de ceux qui sont en attente d’un logement HLM. Une fois encore « opposer les classes populaires entre elles », le gouvernement dégaine le tous contre tous !
Il faut une sacrée dose de mépris ou de méconnaissance de l’état de paupérisation dans laquelle les politiques d’austérité ont plongé les locataires de logement social pour annoncer un projet de loi destructeur du peu qui reste encore de mixité sociale dans les cités HLM.
« Cette proposition est d’une hypocrisie sans nom » déclare Ian Brossat, le sénateur communiste de Paris, « puisqu’elle laisse entendre que les locataires HLM seraient inexpulsables. En réalité le gouvernement fait payer au locataire du parc social son incapacité à produire du logement social. »
Section PCF de Sète