Au fil de l’actualité… Pour résoudre la crise du logement, le gouvernement « Attal » tape sur les pauvres

Le projet de loi de « l’offre de logements abordables » a été présenté en Conseil des Ministres vendredi 3 mai.

Le projet s’attaque à la loi SRU et aux locataires des HLM pour tenter de masquer la chute sans précédent de la construction.

Substituer du logement intermédiaire au logement social est un des objectifs de ce projet de loi, en incluant les logements locatifs intermédiaires dans les objectifs de 25% HLM par commune fixé par la loi SRU.

Rappelons, comme le décrypte les associations de défense du Logement, que ces logements intermédiaires « haut de gamme » ont des loyers à peine inférieur aux loyers du marché, et ne sont accessibles ni aux classes moyennes en difficulté qui travaillent et n’y arrive plus en fin de mois, ni aux plus précarisés.

Ce tour de passe-passe va accroitre l’impossibilité à trouver un logement pour ceux qui en ont le plus besoin. De plus, cette mesure va réduire encore plus la baisse de la construction de logements sociaux, qui a déjà fortement chuté depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron.

A défaut de construire, le gouvernement envisage de chasser des locataires considérés comme « trop riches » » pour libérer des places, avec l’instauration d’un surloyer mis en place dès le 1er euro au-dessus du plafond et expulsable lorsque leur revenu dépasse 20% du plafond de ressources contre 50% actuellement, c’est la fin du peu de mixité sociale qui existe encore.

Enfin et ce n’est pas la moindre des mesures, ce projet de loi vise à donner la priorité aux maires sur la totalité des attributions de logements neufs, au risque de renforcer les politiques discriminatoires dans l’attribution des logements.

Au bout du bout, ce projet de loi affiche clairement la disparition du parc HLM. Rien par contre pour relancer la construction, ni pour la réduction des vacances, rien non plus contre l’Airbnb et encore moins sur le décalage croissant entre le prix des loyers et les revenus dans le parc privé.

En conclusion : le logement social est désigné comme le seul responsable de la crise et son éradication comme la solution et les victimes de ce projet de loi (locataires HLM ou en demande) vont se compter par millions dans notre pays.

Faire échec à ce projet de loi est capital !

Section PCF de Sète

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