La victoire de Donald Trump, à la fois symptôme et catalyseur de mutations politiques profondes, s’inscrit dans l’émergence d’un nouveau fascisme globalisé, que certains sociologues appellent « fascisme néolibéral. » Sous couvert de démocratie de marché, cette forme ultime du capitalisme dévoie les institutions publiques pour concentrer la richesse et l’influence entre les mains d’une élite transnationale, tout en consolidant un discours nationaliste qui séduit les masses désillusionnées.
Ce fascisme contemporain se distingue par l’interconnexion mondiale des intérêts capitalistes. Il s’appuie moins sur des uniformes et des marches militarisées que sur l’art de la distraction numérique, le cynisme érigé en doctrine, et une guerre culturelle qui absorbe l’attention. Ce n’est plus seulement l’État qui réprime ; ce sont aussi les grandes entreprises qui façonnent le réel, le rendant de plus en plus profitable et opaque.
Paradoxalement, cette époque d’abandon de la critique où chaque opinion, qu’elle soit factuellement erronée ou non, se hisse au rang de vérité personnelle, génère une fragmentation de la réalité. L’expérience individuelle devient indiscutable, et le dialogue se sclérose. Dans ce contexte, les discours ne suffisent plus à ramener une clarté nécessaire. Au lieu de tenter de démanteler une à une les fictions populaires, la vraie résistance réside dans la mise en place de solidarités. Une solidarité qui ne se limite pas aux cercles militants mais qui se manifeste dans des pratiques de mutualisation, de soin partagé et de soutien.
C’est cette orientation que la gauche unie a choisi de privilégier, dans un élan conscient que l’humanité se retrouvera moins dans la pure théorie que dans le concret : le partage des ressources, l’accompagnement des plus vulnérables, et l’instauration de réseaux de soutien autonomes. C’est une gauche qui ne se laisse pas happer par la fascination pour le mot juste ou le slogan cinglant mais qui ancre son action dans des initiatives qui transforment réellement les conditions de vie.
Section de Sète du PCF