Au fil de l’actualité… Avis de tempête !

Pendant la conférence des Nations Unies sur l’océan du 9 au 13 juin dernier, les jeunes pêcheurs gérant la Caisse d’intempéries des pêcheurs d’Occitanie ont publié treize « Avis de tempête » pour décrire la réalité de la pêche française.

Quand les pêcheurs parlent aux pêcheurs, à partir de leur vécu mais aussi des données scientifiques et techniques c’est bien mieux que de laisser parler les autres dont les
motivations sont souvent incertaines et servant des intérêts économiques ou politiques contraire aux intérêts mêmes de la pêche.

Ce que révèlent ces avis de tempête est saisissant.

 Aujourd’hui, il n’y a plus qu’un « ciré jaune » à temps plein à la pêche tous les 1250 kilomètres carrés de mer sous juridiction française et un seul bateau de pêche tous les 17 774 kilomètres carrés.  Aujourd’hui, 91.69% des eaux françaises de Méditerranée ne sont jamais chalutées par nos bateaux enfin… par ce qu’il en reste.

De l’anguille depuis fort longtemps, à la pêche au thon ces dernières années, les pêcheurs français ont démontré qu’ils savaient gérer la ressource. Si la surpêche est brandie comme la raison centrale, qui mesure l’impact environnemental de la surplaisance et du surtourisme ? Qui évoque en Méditerranée française ces centaines de
milliers de bateaux de plaisance, ces pénichettes de location qui sillonnent nos canaux sans vidange des eaux grises et noires, ces milliers de scooters des mers, ces millions de baigneurs bien huilés ?

Personne ! Personne non plus sur les conséquences d’un bétonnage massif de tous les littoraux avec ses dégâts sur l’état du milieu, le cycle de l’eau complètement perturbé avec tout ce que cela implique sur le vivant et la ressource halieutique. Quant à la souveraineté alimentaire, notre déficit commercial se chiffre aujourd’hui à près de cinq milliards d’Euros.

Moins on produit, plus on importe. Plus la qualité dans l’assiette s’en ressent et plus tout cela coute. lus que jamais, la pêche dans son ensemble reste la dernière sentinelle environnementale. Encore faut-il que cela soit reconnu et traité en conséquence dans les choix politiques portés par les institutions.

Section de Sète du PCF.

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