Au fil de l’actualité…. Fiscalité

Le plan de communication du gouvernement, truffé d’approximations et d’omissions, poursuit deux objectifs : justifier de ne pas augmenter les impôts des plus riches et couper dans les budgets des services publics.

L’enfumage est total, par exemple quand le ministre Gabriel Attal déclare : « Il faut que chacun sache à quoi servent les impôts », il illustre son propos en disant « tout le monde ne sait pas qu’un accouchement coûte 2 600 euros d’argent public ».  Sauf que lui-même apparemment ne sait pas que c’est grâce aux cotisations et non à l’impôt qu’est financé la sécurité sociale.

La confusion ainsi entretenue est volontaire pour accréditer l’idée que les politiques publiques coûtent trop cher.

Dans un autre volet, l’enfumage de ce plan de communication gouvernemental vise à masquer que le coût pour chaque foyer fiscal des subventions versées tous les ans aux entreprises est de 4 100 euros par foyer.

Cette gabegie d’argent public pose le problème de son efficacité sur l’activité et l’emploi.

Vincent Drezet spécialiste de la fiscalité chez Attac déclare : « Globalement les efforts des aides publiques sont marginaux en ce qui concerne les emplois et parcours pour ce qui est des salaires. Les exonérations de cotisations ciblant les faibles rémunérations constituent des trappes à bas salaire ».

La politique fiscale dans notre pays profite surtout aux plus riches. La transformation de l’ISF au IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière) et la création de la Flat Fax en 2018ont des conséquences notables

Les 100 premiers contribuables n’ont payé que 23 millions d’euros en 2018 contre 141,7 millions d’euros d’IFS l’année précédente. Le manque a gagné c’est la collectivité qui paye, pendant que les contribuables fortunés « économisent » en moyenne 1,2 million d’euros l’an.

Un autre volet camouflé par ce plan de communication c’est le puits sans fond des cabinets de conseils privés.

2,5 milliards d’euros ont été engloutis en 2021 par le gouvernement en en consultants extérieurs, selon les chiffres mêmes de l’Inspection des Finances. Pendant ce temps, l’Etat supprime des postes dans la fonction publique dont les missions sont assurées par les cabinets de conseils privés.

En clair, cet enfumage médiatique masque les coupes budgétaires qui n’augure rien de bon.

Section PCF de Sète

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