C’est par courrier, depuis largement médiatisé, que le maire de Sète a annoncé qu’il va proposer le vote de cette subvention au prochain Conseil Municipal.
Fort bien ! Même si le Midi Libre indique que le maire « n’a pas souhaité commenter publiquement cette proposition », la lettre adressée à l’association des Maires de France, elle, fait l’objet d’une campagne de « com ».
Mais là n’est pas l’essentiel ! Il faut analyser pourquoi les Restos du Cœur sont en difficulté ! Le responsable départemental des Restos du Cœur, dans une interview, déclare : « Il y a deux ans nous distribuions 2,5 millions de repas, aujourd’hui on en est à quatre millions et si on ne fait rien on va passer à cinq millions ! »
Le vrai problème c’est l’explosion de la pauvreté, c’est la précarité qui ne cesse de croitre chez les jeunes, les retraités, les privés d’emploi, les abonnés au petits boulots, les salariés au SMIC qui sont à peine au-dessus du seuil de pauvreté.
Cette crise sociale s’accélère au rythme des réformes que le gouvernement impose. Celle de l’assurance chômage qui réduit les droits, celle de la retraite qui vole deux ans de vie aux salariés, celle de la réforme de Pôle Emploi avec la fausse baisse du chômage obtenue à coups de radiation et de l’explosion des petits boulots contraints, autant de mesures qui avec l’inflation gonflent les bénéfices des plus riches et fait les poches des autres, plus le carburant, l’électricité, le gaz, plus, plus jusqu’aux fournitures scolaires en cette rentrée.
Voilà ce qui explique l’explosion de la pauvreté et les files qui s’allongent aux Restos du Cœur, au Secours Populaire, au Secours Catholique, etc. Pendant que les profits et les dividendes des plus riches et du capital n’ont jamais été aussi élevés, et aussi protégés par le gouvernement.
La famille Arnaud peut bien se fendre d’un chèque de 10 millions d’euros, et François Commeinhes d’une subvention municipale, mais tous deux sont des soutiens indéfectibles de la politique ultralibérale d’Emmanuel Macron.
Bien sûr qu’il faut sauver les Restos du Cœur, mais il faut surtout changer cette politique de mort de notre démocratie sociale qui fabrique des pauvres, donner la priorité à l’Humain, aux salaires, l’augmentation conséquente du SMIC, bloquer l’inflation et mettre les revenus du capital à contribution, suspendre la réforme des retraites, restaurer la démocratie, développer les services publics, et arrêter de cibler les pauvres.
Section PCF de Sète